Présentation du pays hôte



Données générales

Nom officiel : République d’Angola
Nature du régime : République
Chef de l’Etat : M. José Eduardo dos Santos

Données géographiques

Superficie : 1.246.700 km²
Capitale : Luanda
Villes principales : Luanda, Huambo, Benguela, 
Lobito, Namibe, Lubango, Cabinda, Malange 
Langue officielle : Portugais
Monnaie : Kwanza (1 Kwanza = 0,00798 €)
Fête nationale : 11 novembre

Données démographiques

Population : 24,3 millions d’habitants (Institut national de statistiques d’Angola, 2014)
Croissance démographique : 2,03 % (Banque mondiale, 2013)
Densité : 16,7 h/km² (Banque Mondiale, 2013)
Peuples : Ovimbundu (37%), Kimbundu (24%), 
Bakongo (13,2%), Lunda-Tchokwe (5,4%), 
Nyaneka-Humbé (5,4%), Ngangela (5%) 
Espérance de vie : 51,5 ans (INED, 2012)
Taux d’alphabétisation : 70,1% (PNUD 2012)
Religion(s) : chrétiens (90 %), croyances traditionnelles (10%)
IDH : 149e sur 187 (PNUD, 2014)

Données économiques

PIB (2013) : 121,7 MdUSD (Direction générale du Trésor)
PIB par habitant (2013) : 5 700 USD (DGT)
Taux de croissance : 6,8 % en 2013, 3,9% en 2014 (FMI)
Taux d’inflation : +8,8 % en 2013, 7,3% en 2014 (FMI)
Solde budgétaire (2013) : -1,5 % (DGT) estimé à 0,2% en 2014 (Gouvernement angolais)
Balance commerciale (2013) : estimée à 45,5 MdUSD (FMI)
Principaux clients (2013) : Chine (61,5 %), Etats-Unis (17,2 %), Portugal (6,7 %) (DGT)
Principaux fournisseurs (2013) : Portugal (24,9 %), Chine (23,9 %), Etats-Unis (8,7%) (DGT)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (SE, 2013) :

Industrie : 59,6% (dont 43,7% pétrole et produits raffinés)
Services : 28,3 %
Agriculture : 10 %
Production pétrolière : 1,7 Mbarils/jour

Politique intérieure

Le principal parti d’opposition, l’UNITA, a obtenu en décembre 2002 la levée des sanctions à son encontre par le Conseil de sécurité. Le parti s’est orienté dans une démarche pacifique et démocratique depuis la fin de la guerre civile. Isaïas Samakuva, président du parti depuis juin 2003, a été réélu en 2007 puis en décembre 2011.
Approuvée début 2010, une nouvelle Constitution est entrée en vigueur le 5 février 2010.

Le 31 août 2012, les premières élections générales (législatives et présidentielles) abouties depuis l’indépendance ont pour effet de reconduire le président dos Santos à la tête de l’Etat (71,8 % des suffrages exprimés). L’UNITA d’Isaias Samakuva et la CASA-CE (Large convergence pour le salut de l’Angola) d’Abel Chivukuvuku obtiennent respectivement 18,7 % et 6 %. Manuel Vicente, ancien PDG de la Sonangol (compagnie pétrolière nationale), devient vice-président.

La situation humanitaire et sociale reste très précaire : 68,2% de la population disposent de moins de 2 USD par jour, le taux de chômage officiel atteint 26%, la capitale Luanda rencontre les problèmes liés à une croissance démographique effrénée (bidonvilles, insécurité, accès limité à l’eau courante). Pour lutter contre les inégalités persistantes, le gouvernement angolais a indiqué qu’il consacrerait désormais plus de moyens aux questions sociales, notamment à la construction de logements sociaux. Au cours des exercices budgétaires 2012 et 2013, environ 30% du budget était consacré aux dépenses sociales (protection sociale, éducation, habitat, santé).

Situation économique et financière

L’Angola dispose d’un potentiel économique exceptionnel : pétrole et gaz, diamants, nombreuses autres ressources minérales (notamment fer, cuivre, manganèse, phosphates, uranium), hydroélectricité, agriculture, pêche.
Depuis le retour de la paix en 2002, le pays s’est lancé dans un vaste programme de reconstruction des infrastructures (routes, chemin de fer, aéroport, hôpitaux, logements, hôtels, édifices publics …), la guerre civile en ayant détruit la plupart. Cette reconstruction est financée grâce aux ressources provenant du pétrole (45 % du PIB, 70% des recettes budgétaires) et du diamant (5e rang mondial). Le pays cherche désormais à diversifier son économie afin de réduire sa dépendance au pétrole (98% des recettes d’exportations).

Le pays a connu pendant plusieurs années un taux de croissance à deux chiffres (24,4 % en 2007, 16% en 2008). Après le ralentissement lié à la crise mondiale, la reprise s’est poursuivie grâce à l’évolution favorable des cours pétroliers. Selon le FMI, le taux de croissance en 2013 était de 6,8% et devrait s’établir à 3,9% en 2014, en raison de la baisse de la production pétrolière et de la chute du cours du baril de pétrole.

Par ailleurs, l’Etat angolais est parvenu à réduire de manière significative son endettement, qui est passé de 73% du PIB en 2003 à 29% en 2014. Le pays a regagné la confiance de la communauté financière en janvier 2008, par le règlement de sa dette publique avec le Club de Paris (accord signé le 20 décembre 2007). Dans le contexte de la chute brutale du cours du pétrole, les autorités anticipent une hausse de l’endettement public à 35,5% du PIB en 2015.

L’Angola a eu recours à des emprunts commerciaux gagés sur le pétrole, notamment auprès de la Chine, mais s’oriente désormais vers des crédits plus classiques (chinois, brésiliens, allemands, portugais…). Le projet d’ouverture d’une bourse des valeurs à Luanda a été retardé du fait de la crise financière mondiale, mais les agences de notation ont pour la première fois noté l’Angola en mai 2010.

L’Angola a adhéré au processus de Kimberley sur le contrôle de la commercialisation des diamants et est à l’initiative de la création, en 2006, de l’Association des pays africains producteurs de diamants (ADPA), dont il accueille le siège. L’Angola a assumé en 2015 la présidence du processus de Kimberley.

L’Union européenne est l’un des principaux bailleurs de fonds de l’Angola (65% de l’aide internationale). Le document de stratégie pays (DSP) 2008-2013 est doté d’une enveloppe de 214 M€, répartie sur les secteurs de concentration suivants : la gouvernance et la prévention des conflits. Des interventions sont aussi prévues dans les secteurs du développement rural, de l’eau, de l’emploi et de la cohésion sociale, de la santé et de l’éducation, ainsi que de l’intégration économique régionale (projet d’accord de partenariat économique entre l’UE et la SADC). En juillet 2012, l’UE et l’Angola ont signé un nouvel accord baptisé « Action conjointe pour le futur », qui vise à renforcer le dialogue politique et la coopération dans de nombreux domaines. Le 17 octobre 2014 a eu lieu, à Bruxelles, la première rencontre ministérielle entre l’UE et l’Angola.

Politique extérieure

L’Angola joue un rôle croissant au sein des instances régionales et internationales, notamment sur le continent africain. Après son élection pour deux ans au Conseil de paix et de sécurité de l’UA (2012-2014), l’Angola a obtenu un siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies, pour le biennum 2015-2016. Ses priorités sont le maintien de la stabilité régionale (région des Grands Lacs, RCA) et la sécurité de sa frontière septentrionale (Congo, RDC).

 L’Angola souhaite affirmer sa présence dans le golfe de Guinée. Il a occupé de 2008 à 2013 la présidence de la Commission du golfe de Guinée (CGG), dont il accueille le siège.

 L’Angola est membre de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et de la Conférence internationale pour la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs, qu’il préside depuis janvier 2014.

 Outre une coopération étroite avec le Portugal et le Brésil (le ministre brésilien de la Défense s’est rendu à Luanda en février 2013), l’Angola joue un rôle important au sein de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), organisation lusophone dont il a assuré la présidence de juillet 2010 à juillet 2012. En Afrique de l’Ouest, l’Angola entretient des relations développées avec la Guinée Bissau où il a mis en œuvre de mars 2011 à juin 2012 une coopération militaire bilatérale (la MISSANG) pour appuyer la réforme dans le secteur de la défense et de la sécurité.

 Les Etats-Unis sont pour l’Angola un partenaire économique majeur. Une part importante du pétrole angolais est extraite par les compagnies américaines. Les deux pays ont entamé depuis 2009 un dialogue de partenariat stratégique. Lors de sa tournée africaine d’avril-mai 2014, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a rencontré le président dos Santos.

 L’Angola entretient des relations anciennes et privilégiées avec la Russie : la coopération bilatérale s’accroît entre les deux pays et recouvre de nombreux secteurs d’activité (pétrole, gaz, diamants, défense).

 Les rapports avec l’Afrique du Sud se sont améliorés avec l’élection de Jacob Zuma. Ce dernier a effectué la première visite bilatérale de son mandat en Angola, en août 2009, et s’y est à nouveau rendu en janvier 2013. Le président dos Santos s’est quant à lui rendu en Afrique du Sud, à titre bilatéral, en décembre 2010.

L’Angola développe depuis plusieurs années ses relations avec l’Asie et notamment avec la Chine, qui a octroyé plusieurs prêts à Luanda gagés sur les ressources pétrolières. La Chine est le 2e partenaire de l’Angola (derrière le Portugal) et l’Angola le premier partenaire de la Chine en Afrique.

Fin mars 2009, le Pape Benoît XVI a effectué un voyage en Angola (seconde visite d’un pape) à l’occasion du 500e anniversaire de l’évangélisation du pays.

L’Angola a organisé en janvier 2010 la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).

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